Grande finale des Francouvertes 2025 : la foule s'éprend de Muhoza
- Samuel Lacasse

- 25 mai
- 3 min de lecture
La 29e finale des Francouvertes s’est réglée dans un Club Soda bondé le 12 mai dernier. Muhoza, Leone Volta et Kat Pereira ont joué leurs dernières cartes en élevant chacun le niveau. Muhoza et sa troupe l’ont finalement emporté, en offrant une performance dynamique et authentique, en communion avec le public.

Alex burger et Kanen, porte-paroles fantômes du concours-vitrine, livrent de bien brefs discours, puis interprètent un succès et demi chacun avant de fuir la scène. Mission accomplie pour Sweet Montérégie qui réchauffe le parterre et lui arrache quelques paroles du refrain en chœur couvrant enfin les voix des plus bavards.
Leone Volta : une vague nous emporte
Leone Volta, identité artistique d’Anthony Cayouette, est le premier en lice de cette longue veillée musicale. Le musicien de carrière accroche sa guitare après ses dernières années aux côtés de l i l a, Kanen et Marco Ema. Marco Ema l’accompagne à son tour dans le cadre de cette finale où ils ressortent bons deuxièmes.
La proposition de l’artiste de 29 ans navigue à travers le folk francophone puis passe d’une ambiance très cinématographique à des sonorités plus rock alternatif, parfois même métal.
La performance donne vraiment le ton à la soirée en profitant des jeux de lumière à leur disposition dans la mythique salle de spectacle. Leone Volta se donne entièrement dans une expérience tant visuelle que sonore face au public attentif à toutes ses grandes portées de lamentations psychédéliques. Les spectateurs peuvent ressentir sa détresse et le néant d’une vie de solitude.

Kat Pereira : quête identitaire
Tout comme celui qui la précède, Kat Pereira a étudié la musique pour ensuite faire ses armes en accompagnant nombre d’artistes de la scène québécoise. Inspirée par les Alfa Rococo ou Alex Nevsky qu’elle côtoie, la choriste, guitariste et claviériste renoue finalement avec l’écriture.
Toute pimpante et souriante, Kat Pereira se réjouit de son premier Club Soda devant une salle comble qui répond tardivement à ses interpellations répétées. Le public laissé dans une certaine confusion devant des réflexions boiteuses n’a pu s’ajuster pour suivre la cacophonie d’œuvres « pop électro soul » potentiellement embryonnaires.
Aucunement abattu, l’artiste multi-instrumentiste s’acharne pour finalement avoir raison du public à grands coups de « Woo » et d’une cohésion contagieuse avec ses musiciens. Son parcours aux Francouvertes ne lui vaut pas la victoire, mais lui offre certainement un maximum de visibilité pour la sortie imminente d’autres créations telles que l’unique Je ne crois plus au karma.

Muhoza et sa troupe : coup de foudre au Club Soda
Les grands gagnants du traditionnel concours printanier ont conclu la soirée de la plus convaincante des manières. La présence scénique est indéniable. Muhoza et sa troupe se glissent sur scène comme dans de vieilles pantoufles. L’amour et l’énergie du public sont incomparables à ce qui est réservé aux autres concurrents. La folie a emporté la salle et la troupe leur a bien rendu.
Muhoza se fait rassurant comme un vieil ami qu’on retrouve. Le soul R&B de la troupe réconforte tel un classique du hip-hop des années 90. Chaque élément de la bande des sept prend sa place, valorise les autres, puis contribue à cet esprit jovial qui les rend tant attachants.
Un claquement de main, un saut, un semblant de cœur avec les mains, la foule envoûtée imite Muhoza en ovation du début à la fin de cette prestation enflammée.












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