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NEPTUNEFINESSE : le retour du flexeur

La plus récente mixtape du rappeur Rowjay en collaboration avec le producteur FREAKEY! est débarqué sur les plateformes de streaming le 3 décembre dernier. Le duo, originaire de Saint-Léonard, offre un produit finement taillé auquel Le Culte se fait un devoir de critiquer. 


Pochette de la mixtape NEPTUNEFINESSE parue le 3 décembre.
Pochette de la mixtape NEPTUNEFINESSE parue le 3 décembre.

Le projet, d’une durée de 25 minutes pour 9 titres, se fait attendre depuis quelques mois déjà à la suite de nombreuses publications sur les réseaux sociaux des artistes. La sortie de quelques singles promotionnels tels que DANS LA NUIT et WIN! sont aussi venu ponctuer l’attente. Les musiciens natifs de la ville aux cent clochers se sont taillés, depuis quelques années déjà, une place notable dans le rap francophone et outre-atlantique.


C’est pourtant dans l’optique de « mettre une ville (Montréal) sur une map » (ESSAI-ERREUR, 00:55) que fut conceptualisé ce projet, sculpté par les ambassadeurs du rap québécois en France. Bien qu’ils soient issus de la belle province, une grosse part de la clientèle de ces deux artistes se trouve en France et en Belgique. 


Flexeur certifié 


On ne change pas une recette gagnante, on la peaufine. Rowjay semble croire en cet adage, lui qui reste fidèle à son art qui a fait ses preuves. Avec ses paroles matérialistes et humoristiques débitées à travers un rythme toujours aussi soigné, l’auto-proclamé finesseur, livre sa formule l’ayant fait connaître et qui en a inspiré plusieurs autres.


Même si le contenu n’est pas bien différent des précédents projets tels que LA VIE RAPIDE ou Carnaval de Finesse 2 : Les Chroniques d’un Jeune Entrepreneur, Rowjay reste toutefois pertinent. À la pointe des tendances, le rappeur renouvelle constamment son flow et ses placements sur les instrumentaux de manière à ce que l'ennui ne frappe jamais à la porte.


Sur UNIVERS, le rappeur semble bondir avec ses paroles sur une prod au rythme effréné qui en découragerait plus d’un. L’agressivité de l’instrumentale couplée à la courte durée du morceau font l’effet d’une dose d’espresso. 


Sur 911 DAKAR, Rowjay expérimente avec sa voix  il l’a serre volontairement offrant un rendu qui vient gratter le fond des tympans. DANS LA NUIT, le premier single du projet laisse à désirer avec son unique couplet et son refrain répété seulement deux fois. ESSAI-ERREUR, dernier titre du projet, dévoile un Rowjay plus introspectif. Revenant à la fois sur sa carrière vieille d’une décennie et encourageant aussi la personne qui l’écoute à suivre ses rêves sans regarder en arrière.


Production soignée


Bien que Rowjay soit au devant de la performance, celle-ci est rendue possible grâce au ficelage bien serré de la prod par FREAKEY!. Le producteur signe à lui seul huit des neuf instrumentales de l’album, l’exception étant une collaboration avec Nicholas Craven et DoomX.


Le producteur de renom, chez qui les français comme La Fève, Alpha Wann ou bien le belge Hamza s'arrachent ses compositions, ne reste pas dans le silence et se permet quelques bravades dans le premier titre du projet 3050ViE : « ta bitch m’aime parce que mes drums sonnent mieux ». 


Le duo ne se contente pas seulement de l’univers francophone. Sur le morceau WIN!, les acolytes reçoivent comme invité Mike Shabb et Nicholas Craven. Ces deux musiciens œuvrent sur la scène américaine et font rayonner le rap anglophone montréalais. Il aurait été hypocrite d’ignorer ces deux fleurons du rap qui représentent la ville dans sa dualité linguistique. 


Cette collaboration permet à la fois à la francophonie outre-atlantique de découvrir cette facette du rap montréalais, puis aux représentants de la ville de se montrer unis au-delà des politiques linguistiques.


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