Photo prise lors d’un vernissage de l’artiste au Café Plume. Crédit photo: prise par Le Massi, publiée sur le blogue de Lebicar, http://lebicar.wordpress.com/page/3/
Il donne de grands coups de Sharpie et de peinture noire sur une toile sur fond blanc et exécute des formes simples qui, juxtaposées, donnent un tout hypnotisant et original. Il donne vie parfois à une vieille rampe de skateboard, parfois à de veilles cannettes. Il se nomme David Bicari, alias Lebicar : un artiste émergent talentueux que tu dois absolument connaître.
Jonglant entre son emploi d’intervenant dans un centre pour jeunes et son art auquel il consacre énormément de temps depuis trois ans, Lebicar se démarque par son style unique. « Je dirais que mon style se trouve quelque part entre un dessin d’enfant et un cover de band métal!, explique-t-il, taquin. C’est-à-dire que les personnages que j’illustre sont pour la plupart très naïfs, mais avec un coup de crayon assez agressif. »
L’artiste fait preuve d’énormément de polyvalence, en maniant différentes techniques, que ce soit l’illustration ou bien le montage vidéo. Il crée des œuvres diversifiées qui épatent, en couchant son art sur des supports plus insensés et rocambolesques les uns que les autres, comme une scie, des souliers, une planche de surf et même une pelle ! « J’aime bien dessiner sur des surfaces qui ont déjà eu une vie comme du vieux bois ou des vieilles canettes », explique-t-il. Lebicar a d’ailleurs réalisé une œuvre sur la rampe de skateboard dans le sous-sol de la boutique Empire, sur Sainte-Catherine. « L’important n’est pas le support, mais le message, ajoute-t-il. C’est pourquoi je n’hésite pas à mettre mes personnages autant sur une toile que sur une rampe de skateboard. »
Photo prise lors d’un vernissage de l’artiste au Café Plume. Crédit photo: prise par Le Massi, publiée sur le blogue de Lebicar, http://lebicar.wordpress.com/page/3/
L’artiste confronte les gens à leur propre vécu à travers son art, en illustrant des moments de bonheur ou de tristesse. Il laisse les gens se bâtir leur propre interprétation. « Pour certains, il va s’agir d’un simple bateau sur l’eau, pour d’autres, une métaphore du bonheur et je respecte énormément ça! »
Son style de rue simpliste et caricatural percute et contraste notamment grâce au noir et au blanc dans lesquels les personnages évoluent. « J’utilise le noir et blanc, parce que j’aime bien la dualité de ces deux nuances, révèle-t-il. J’aime bien penser qu’en exposant les gens à un tableau ou une illustration noire et blanche, je leur laisse la liberté d’interpréter leurs propres couleurs, leur propre paysage! » Ayant grandi dans un univers de skateboard, David Bicari avoue s’inspirer énormément de la vie urbaine, des contrastes de la vie et des contradictions naturelles.
Il est sans aucun doute un artiste à surveiller dans les prochaines années, qui risque fort bien de surprendre encore et encore. « J’ai toujours en tête de faire un vernissage cet été», avoue-t-il. On croise les doigts fort fort fort pour que ça aie lieu, parce qu’on ne se tanne pas du tout de s’immerger dans son monde coloré en noir et blanc.
Lebicar à l’oeuvre lors du dernier lancement du Culte. Crédit photo: blogue de Lebicar, http://lebicar.wordpress.com
Pour plus d’informations sur Lebicar: http://lebicar.wordpress.com/page/3/
Blogue du photographe qui a pris certaines des photos publiées ci-haut: http://lemassi.tumblr.com
Alexandra LORD
Journalisme
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