Mackbouba se livre sur scène
- Camélie Bourret
- 17 oct.
- 2 min de lecture
Le premier one man show de l’humoriste Mackbouba, Enfin, donne envie au public de croire en ses rêves. Hassan Mahbouba, mieux connu sous le nom de Mackbouba, a fait salle comble le 12 octobre dernier au Club Soda. Pendant 1h30, l’humoriste se livre au travers d'anecdotes farfelues et attachantes.

Hassan raconte la réalité d’être arabe au Québec; les différentes formes de racisme, en ville et en région, et ses conséquences. L’humoriste navigue ce sujet avec aisance, taquinant les gens de bonne foi, qui en font parfois trop pour être politiquement correct. C’est, par exemple, avec beaucoup d’affection qu’il nous explique en trois points clairs pourquoi les Québécois·es n’aiment pas les arabes.
Un point récurrent dans le spectacle est d’ailleurs ses anciennes relations amoureuses. Hassan souligne à travers de multiples histoires les différences les plus marquantes entre ses relations avec des femmes libanaises et celles avec des Québécoises. Quoique parfois prévisibles par leurs clichés, les blagues sont de bon goût et donnent accès à un côté plus vulnérable de l’humoriste qui se confie sur ses ruptures.
Une morale à partager
Mackbouba a une mission lors de son spectacle, celle de nous livrer son histoire. Qui est Hassan Mahbouba, et comment est-il parvenu à se rendre sur cette scène ce soir? L’humoriste nous raconte, au travers d'anecdotes, les métiers qu’il occupait auparavant et comment ceux-ci l’ont forgé. Contrairement aux autres humoristes qui sont allés à l’école de l’humour, Mackbouba montre qu’il est, lui, allé à l’école de la vie.
Grâce à ses anecdotes, l’humoriste invite chaque spectateur et spectatrice à croire en soi, et à bien s’entourer. L’amitié est un sujet récurrent. Il remercie son entourage de l’avoir encouragé à vivre son rêve et répète à maintes reprises une phrase de son meilleur ami qui a toujours cru en lui : « On ne sait jamais ». C’est d’ailleurs l’anniversaire d’un de ses amis assis dans la salle, et l’humoriste s’improvise chef d’orchestre en faisant chanter joyeux anniversaire au public. Une belle attention qui souligne la sincérité des louanges amicales de Mackbouba.
Bien que le ton du spectacle soit toujours à la blague, le jeune humoriste tient tout de même un discours à saveur politique. Il mentionne à plusieurs occasions, entre ses anecdotes, le « génocide à Gaza ». C’est subtil, mais une partie intégrante du spectacle.

Prêt à se lancer pour de bon
Le spectacle est marqué par une certaine nervosité de l’humoriste. Entre une blague oubliée et une autre qui fait peu réagir le public, l’humoriste navigue laborieusement parmi les silences. Sa façon de traiter les thèmes s'harmonise cependant avec son personnage du hood, qui se veut nonchalant et rempli d’humilité.
Très populaire sur les médias sociaux depuis la pandémie, Mackbouba a tout de même quelques expériences de grandes scènes derrière la cravate. Il a notamment fait la première partie de Rachid Badouri. Il incarne également Édouard dans le nouveau film Mille secrets mille dangers réalisé par Philippe Falardeau, paru au début de l’automne. Mackbouba se démarque indéniablement avec ce premier one man show, une carrière à garder à l’affût.











Texte très bien rédigé qui nous fait découvrir ce nouvel artiste. Bravo Camélie !
Super intéressant!