Le Culte a rencontré Lauria, auteure et interprète « caméléon » dans son approche à l’industrie musicale, afin de discuter entre autres de la sortie de son premier vidéoclip, son processus créatif en pleine pandémie et de ses prochains projets.
La chanteuse montréalaise apparaîtra pour la première fois sur scène depuis la crise sanitaire pour la soirée de lancement en ligne du magazine Le Culte le 4 décembre prochain. Après quelques concerts virtuels durant le confinement, ce sera un retour en force sur scène pour la chanteuse et son équipe.
Un premier vidéoclip
Ayant déjà plusieurs morceaux publiés à son actif, Lauria explique qu’un projet de vidéoclip était ce qu’elle souhaitait faire depuis longtemps, mais son perfectionnisme semblait retarder le tout. « Je pense que c’est juste typique des artistes de faire de l’anxiété, de toujours stresser à sortir quelque chose pour ainsi recevoir des critiques du public », dit-elle d’un ton moqueur en parlant des délais pris avant de se lancer à fond dans le projet. Le 11 octobre dernier, elle a présenté à ses abonnés une adaptation vidéographique de son titre My Love.
Il y a deux ans de cela, cette chanson avait été publiée sur les plateformes d’écoute musicale. Déjà à un mois et demi après la sortie du projet, la vidéo est à plus de 10 000 visionnages. La balade, une critique du stéréotype de la dualité régnant entre l’amour et la sexualité, montre visuellement un doux spectacle de danse contemporaine en pleine nature morte sur vidéo.
Isolement et impasse créative
Malgré le succès de sa récente sortie, les projets et le processus créatif de la jeune chanteuse n’ont pas toujours été aussi flamboyants, surtout au début de la pandémie.
« Le sentiment en soit que ça te procure, c’est complètement démoralisant parce qu’il n’y a aucune expérience de vie que tu acquiers, il n’y a rien que tu ressens. [Rester chez soi], c’est pas un environnement [qui] prône la créativité, mais ça te force tout de même à travailler », raconte-t-elle de son temps en confinement lors de la première vague de COVID-19 au Québec.
« Ce qui est bien avec les musiciens, c’est que ce sont des gens tout le temps passionnés. S’il y a une gig, ils sont toujours intéressés et toujours présents », souligne la chanteuse.
Une chanteuse bien entourée
Son oncle, le manager de son équipe, se trouve présentement en Belgique. Il lui a déjà trouvé des opportunités pour se produire sur scène en Europe. Toutefois, il serait impossible de faire sortir toute son équipe hors du pays. « Du côté administratif, on était vraiment coincé », ajoute-t-elle.
Lorsqu’on lui demande si on peut s’attendre à du nouveau matériel de sa part dans les prochains mois, l’artiste explique que certaines de ses œuvres sont prêtes à être diffusées, mais des facteurs hors de son contrôle l’empêche de poursuivre certains projets. « J’enregistre mes chansons dans mon studio au centre-ville de Montréal, mon producteur est à New York, l’ingénieur musical qui mixe et masterise le tout réside dans l’Est de Montréal et en cette période, c’est compliqué de ramener tout le monde ensemble. Si tout va bien, et je l’espère vraiment, mon premier EP Bloom devrait sortir en janvier prochain », nous annonce-t-elle d’un air inquiet, mais assez optimiste pour la suite des choses.
La présentation de Lauria aura lieu le vendredi 4 décembre prochain à 20h lors de la soirée de lancement de l’édition « Manifeste » du magazine.
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