top of page

Efer : renaître de ses cendres

Crédits photo: Guzzo Desforges


Parts+Labour_Danse dévoile sa dernière œuvre, Efer, présentée par le diffuseur Danse Danse du 16 au 20 novembre. La chorégraphie de David Albert-Toth et Emily Gualtieri, cofondateurs de la compagnie, a été créée en collaboration avec les interprètes. Elle explore de façon subtile et poignante le deuil et la perte à travers l’isolement, la désorientation et le sens de la communauté.


19h56. Avant même que les lumières de la Cinquième Salle de la Place des Arts se tamisent, un interprète s’installe sur scène malgré l’agitation encore palpable du public. « Je vais raser l’univers, puis tout crisser dehors, exprime calmement un autre interprète, encore dans les coulisses. Il n’y aura que moi. Tout sera à moi. » Ce sont entre autres sur ces paroles que les six danseurs et danseuses supplémentaires font leur entrée : un discours, à la fois beau et violent, qui annonce parfaitement le ton de la pièce.


Bien que le langage corporel de l’œuvre puisse paraître peu varié, ce sont les images créées par la chorégraphie ainsi que l’interprétation toute en finesse des artistes qui font de la pièce un succès. Les danseurs et danseuses sont tantôt stoïques, tantôt drôles. Dans leurs pensées et solitaires, ou ensemble en transcendance, ils et elles brillent par leur contrôle technique et leurs mouvements amples. Les interprètes exécutent avec fluidité la chorégraphie sur la musique électrisante du compositeur Antoine Berthiaume.


Brianna Lombardo, interprète, récite avec fougue et humour un discours marqué par la renaissance et l’énumération d’éléments disparates de la vie, clin d’œil au numéro d’ouverture. Ce passage est définitivement un moment clé de la pièce. Les autres danseurs et danseuses miment en parallèle ses paroles : « I am an open book », « I am your wildest fucking dream. I am your best fuck », « I am the unknown ». Les paroles « Go home man. Show’s over. Thanks. I am out. I am curtain closed. » laissent croire à la clôture du spectacle, mais au contraire, c’est à ce moment que les artistes reviennent en force avec la séquence la plus rythmée et euphorique de l’œuvre.

La chorégraphie, ponctuée de solos, se déploie sous des jeux de lumière qui rehaussent visuellement la pièce. Les éclairages, oscillant entre le rouge, le bleu et le mauve, définissent parfois les silhouettes dans la brume ou créent une ambiance futuriste. Le solo final, remarquable performance de Fabien Piché, prend vie sous un arc-en-ciel, l’apogée de ce spectacle lumineux.

En somme, Efer trace avec justesse le chemin sinueux d’un deuil, explorant toutes les palettes d’émotions : le laid comme le beau, la perte comme l’espoir.


Efer est présenté à la Place des Arts jusqu’au 20 novembre et est disponible en webdiffusion les 19 et 20 novembre.

  • Instagram
  • Facebook
  • TikTok
  • X
  • Vimeo
  • YouTube
  • LinkedIn
bottom of page