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My Good Friend d’Eadsé : une pop lumineuse chargée d’émotion



Basée à Montréal, la chanteuse Eadsé a sorti le 15 janvier dernier son premier EP, My good friend, qui allie pop-électro à une voix lisse et pénétrante. Très personnel, le projet est teinté de l’héritage huron-wendat de l’artiste et traite avec espoir de sujets douloureux.


Eadsé se traduit en Huron-Wendat par « Ma bonne amie ». C’est le nom que la chanteuse Anne-Marie Gros-Louis Houle a reçu à la naissance et c’est également le nom qu’elle a choisi pour son premier EP, produit par Musique Nomade, une organisation à but non lucratif qui promeut des artistes autochtones au Québec et au Canada.


Entre tradition et modernité


« Ma musique, c’est plusieurs couleurs, décrit la chanteuse. Il y a un côté très pop qui reflète vraiment mes influences. Mais on a aussi exploré un côté pop électro ». Le projet, très dansant, est un mélange subtil de sonorités traditionnelles et contemporaines. Dans certains morceaux, le tambour, le bâton de pluie et les percussions croisent les basses électroniques qui en font un album énergique et puissant. Dans d’autres pièces comme When i’m with you, Eadsé pose sa voix sur des accords de piano plus doux, ce qui donne à l’EP un souffle de fragilité.


Eadsé témoigne que les personnes qui l’ont accompagnée dans le projet lui ont fait prendre cette direction et affirmer l’identité de sa musique. « Ça fait longtemps que je travaillais sur mon album. J’avais recommencé à plusieurs reprises et cette fois-ci, je ressens que ça me représente vraiment ». Travaillant en collaboration avec le réalisateur Emmanuel Alias, elle a « redécouvert certaines chansons à travers l’oreille et la vision de quelqu’un d’autre ».


Visuel de l’album : Anne-Marie Fortin


La musique pour ancrer son héritage


Les thèmes abordés dans My good friend relèvent de ses expériences de vie et de ses relations. « L’album parle d’amour, de famille, de valeurs qui reflètent les Premières Nations, les autochtones et l’esprit de communauté », explique l’artiste.


Eadsé appartient, chez les Hurons-Wendats, à la famille du corbeau et au clan du loup, qui sont mis de l’avant sur la pochette de l’EP. Le corbeau représente aussi son grand-père, décédé lorsqu’elle avait 6 ans. « J’ai toujours senti qu’il était comme mon ange gardien, partage-t-elle. C’est lui qui m’a guidé à travers mon rêve de faire de la musique, mais aussi à travers mes doutes ». Dans son album, elle lui dédie un morceau, intitulé Le corbeau.


Même si certains sujets traités dans sa musique sont chargés émotionnellement, comme Mama, qui parle de dépression, Eadsé les aborde avec espoir. « Ça peut être des thèmes qui semblent lourds, mais ce qui m’intéresse c’est d’en extraire la lumière, affirme-t-elle. Ça m’aide à passer à autre chose, à évoluer et avancer. »


Une année qui commence bien pour l’artiste


Quand on lui demande quels sont ses projets à venir, la chanteuse de 30 ans répond en souriant : « Mon gros projet qui s’en vient, c’est que je vais être maman ! Je suis vraiment sur le point d’accoucher, le bébé pourrait se pointer dans les prochains jours ». Cependant, elle compte profiter de son congé de maternité pour créer. Même si son premier album vient de sortir, sa tête bouillonne d’idées qu’elle a besoin de concrétiser.


En ces temps qui donnent du fil à retordre aux artistes pour vivre de leur musique, Eadsé saisit les opportunités : dans un futur proche, elle devrait composer la trame complète d’un jeu vidéo. Elle compte également travailler sur la promotion de My good friend. « C’est pas ancré dans le béton, mais j’aimerais faire un lancement virtuel, dit-elle. On s’adapte. Mon plan pour les prochains mois est un peu flou mais ça va bien aller. »

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