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MIRoCHINo : portrait d’un rappeur en pleine ascension

Photo du rédacteur: Flavie DubreuilFlavie Dubreuil

Crédits photo: Jérémie Picard


MIRoCHINo a fait son entrée sur la scène musicale québécoise le 13 août dernier avec son album Bon Times Bad Times. Reflet de sa vie de janvier à juillet 2021, l’album est à l’image de sa personne : sincère et vibrant, simple, mais réfléchi. Deux mois après cette première sortie, l’artiste s’est ouvert au Culte sur son parcours.


MIRoCHINo admet d’emblée que la musique est arrivée par hasard dans sa vie, à l’école secondaire, lorsque son père a ressorti sa vieille guitare électrique. Heureuse coïncidence! Il a commencé par enchaîner les reprises rock, pour finalement se concentrer sur ses propres textes.  « Le rap est venu vraiment par hasard, ça a été très progressif et assez sinueux comme parcours », affirme-t-il. « J’ai réalisé que ce que je préférais performer, c’était tout le temps les verses, parce que ça allait plus vite et que je pouvais placer plus de mots », poursuit-il. De fil en aiguille, sa poésie et ses compositions musicales se sont agencées pour donner naissance  aux pièces qu’il dévoile dans  Bon Times Bad Times.


L’auteur-compositeur-interprète partage son processus créatif : « Je fais un beat avec aucune idée en tête et j’ai une série de textes qui sont déjà écrits », indique-t-il. Paroles et musique se marient ensuite. MIRoCHINo explique qu’il compose avec trois types de son : les instruments virtuels avec lesquels il est possible d’écrire une partition électronique, les samples comme la voix de François Legault dans la piste Rdv et les instruments qu’il manie lui-même comme la guitare et le piano.


Le jeune homme reconnaît que les textes de son premier album sont très personnels  : « C’est la première fois que je fais de la musique authentique et terre à terre », dit-il. Auparavant, la musique était plutôt pour lui une porte d’entrée vers des univers fantastiques. À présent, il confie que sa source d’inspiration première est sa propre vie.

Bon Times Bad Times propose des rythmes accrocheurs, comme avec le ver d’oreille Draps Blancs ou avec le morceau Nicaragua, qui offre un voyage en pays équatorial. Cela n’empêche en rien Tour à tour ou So Old de proposer des moments doux grâce à leur mélodie plus acoustique. Une mention spéciale à la fluidité du rap teinté de douceur de l’artiste et au style singulier qu’il a su créer avec son disque. Son habileté à manier la langue et à osciller aisément entre le français et l’anglais est également à souligner.


Trajectoire autonome


Miro, de son prénom, intègre en novembre 2020 l’école de son Musitechnic dans le but ambitieux de s’enregistrer et de se produire lui-même. Celui-ci est bien conscient de la difficulté de trouver des producteurs en tant qu’artiste émergent, « surtout [pour trouver] quelqu’un qui va comprendre ta vibe et offrir un produit qui te ressemble », avance-t-il. L’artiste a donc concrétisé cette volonté d’autonomie en produisant son album lui-même. Au-delà de sa propre production, Miro fait part de son désir de « produire pour d’autres artistes éventuellement. »


Quand on lui demande comment il envisage l’avenir, Miro est serein : «  Je n’ai pas envie de me mettre de la pression […].  Je me donne le temps et je préfère apprendre lentement, mais sûrement, et ne pas sauter d’étape », partage-t-il. Toutefois, à seulement 21 ans, il est déjà auteur d’un opus. La parution de ce dernier a été retardée d’un mois afin de peaufiner quelques détails, sans que Miro attende pour autant la fin des chaudes journées d’été auxquelles il associe son album. Le jeune homme, en somme, se dit satisfait d’avoir pris le risque de se lancer dans l’inconnu.


Le vidéoclip de Draps Blancs sera révélé d’ici la fin du mois.

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