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Le Blues du Businessman : un party de famille

Il faisait froid dimanche, lorsque je suis arrivée à l’Escogriffe pour assister au spectacle Le Blues du businessman. J’avais l’impression d’avoir été projetée au temps des fêtes, neige en sus, vers un chalet familial dans les Laurentides, sentiment alimenté par le décor rustique de l’Esco.


Les gens parlaient entre eux et buvaient de la bière. La plupart des conversations portaient sur la musique. À la base, Le Blues du businessman est le spectacle des acteurs qui travaillent dans l’ombre du milieu musical québécois. En clôture du festival Coup de coeur francophone, des agents, des gérants et des producteurs, entre autres, partageaient la scène pour un spectacle bénéfice au profit du Carrefour Parenfants d’Hochelaga Maisonneuve. Ce sont donc leurs artistes qui sont venus les voir, dans « l’humilité ».


Une musique folk rock jouait dans la pièce et une certaine fébrilité a gagné la foule alors que les lumières se sont tamisées. À l’animation, on demande l’attention des spectateurs, qui se font de plus en plus bruyants et excités. On dirait réellement un party de famille. Tout le monde se connaît, les gens ne se sont pas vus depuis un an et les personnages stéréotypés d’une famille s’y retrouvent tous : l’adolescente un peu trop saoule qui parle un peu trop fort, l’oncle qui rit aux éclats et l’hôte qui tient à tout prix faire son discours de bienvenue. Celui-ci avait le mérite d’être bref et a suscité des rires d’un peu partout dans la salle. Les groupes ont été décrits comme étant « pourris » et les participants comme étant des artistes manqués.


J’aurais bien aimé être une artiste manquée, si cela m’avait permis d’être aussi talentueuse. La plupart des numéros étaient assez bien rodés, si ce n’est que de la nervosité de jouer devant de vrais musiciens. Certains ont fait des reprises d’artistes de leurs labels, d’autres des reprises d’artistes qu’ils aimeraient avoir sur le label (j’ai eu un coup de coeur pour Motel 117) et l’ensemble a été fait avec amour.


Malgré le caractère légèrement intimidant de la foule pour un étranger à la scène musicale francophone, c’était, somme toute, une belle soirée qui conclut avec justesse la 30e édition du Coup de coeur francophone.

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