Un tourbillon de talents et de créativité envahissait la salle du Théâtre Corona en ce vendredi soir pluvieux du mois de mars. Ce sont les artistes d’UQAM en spectacle qui ont, chacun leur tour, mis le feu à la scène. Avec leur numéro tout aussi varié – passant du théâtre à la musique ou à la danse – force est de reconnaître que la compétition était belle et bien féroce !
Quoi de plus réceptif qu’un public bien réchauffé ? Avec un animateur aux humeurs teintées de rire, l’humoriste en devenir, Gabriel Archambault, savait exactement quoi dire pour captiver l’attention de son audience et la tenir en haleine avant chaque numéro. Avec une aisance sans pareille, il a fait baigner la salle dans une absurdité familière et franchement divertissante. Entre ses aventures de voyages tout inclus et ses mille et une excuses envers ses parents, notre bon Gab nous présente le premier artiste à performer : Franklin Cantegrel.
Muni de sa douce voix et de sa guitare, Franklin brise la glace et présente ses compositions teintées de nostalgie, empoignant le cœur du public. Il est à noter que son talent a été reconnu l’année dernière, puisque le titre du grand gagnant d’UQAM en spectacle lui a été remis. Toutefois, la finale d’Université en spectacle a été annulée, ce qui lui a value sa réinscription. Enfin, le malheur des uns fait le bonheur des autres : nous nous considérions chanceux de pouvoir réentendre ses tendres mélodies.
Lors du deuxième numéro, un univers totalement différent nous attendait. Lumières stroboscopiques et sons stridents d’accident de voiture attaquaient le spectateur dans la performance théâtrale de Constance Malenfant, Félix Desjardins et Mathilde Boudreau. Le climat de tension enveloppait la salle dans maints scénarios aux tournures catastrophiquement mortelles. C’est ainsi qu’a été décernée la première place du podium !
Les troisièmes à passer sur scène ne sont nuls autres que ceux ayant remporté le prix Choq.ca, c’est-à-dire Géraldine Saucier, Amylie Poirier, Éric Clermont et Vincent Michaud. C’est avec une musicalité folk et des vers poétiques portant sur leur amour pour Rosemont qu’ils ont bercé le public. Harmonies et nostalgie au rendez-vous !
La quatrième équipe à frôler les planches était sans l’ombre d’un doute l’un des plus drôles de la soirée. Leur numéro intitulé « The Traductors présentent : L’amour » met en scène Jeff Perreault, Jonathan Bouchard ainsi que l’absurdité des paroles des hits populaires américains. Avec comme mandat de traduire chaque chanson, les gars sont parvenus à décrocher maints et maints rires.
Assise à son piano, la cinquième candidate, Meghan Oak, performe pour la première fois devant public l’une de ses compositions. À la voix mielleuse, puissante, mais douce à la fois, elle nous prouve rapidement la sincérité de son talent.
Remportant la troisième place, la 6e candidate, Mathilde Richer, a présenté un numéro de danse contemporaine. C’est avec sa technique irréprochable et sa sensibilité qu’elle est parvenue à toucher le public.
Les candidats suivants sont ceux ayant remporté la deuxième position du podium, c’est-à-dire Marie-Ève Desmarais, Maxime Patenaude-Poirier et Nicolas Lafortune, membres du groupe Les Amourettes contemporaines. Leurs compositions dynamiques, leur aisance sur scène et les quelques sonorités blues chantées par la chanteuse nous rappelle nos histoires d’amour.
Les huitièmes participants à passer nous ont, une fois de plus, transportés dans un univers théâtral des plus disjonctés : le processus d’annonce de la mort. La troupe, composée de Chloé Mellier, Quentin Kravtchenko, Elsa Tremblay et Benoît Isabelle, joue de manière ironique et absurde le passage d’appréhension de la mort ainsi que de la période de deuil. Étrangement, tout se déroule dans une stimulante musicalité.
Suave, sexuel et prodige sont les trois termes qui représentent le mieux le groupe Chaud et Humide, composé de Philippe Kirouac, Gabriel St-Pierre, Jasmine Desbiens et Antoine Monteiro. Ils ont clôt la présentation des numéros en faisant monter en flèche la chaleur dans la salle. Sur des airs aux tournures jazzy, la chanteuse nous prend sensuellement avec elle et nous fait voyager dans l’univers totalement créatif et mélodieux des musiciens. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont gagnéle prix Coup de cœur du public !
Durant la délibération des juges (Yannick Turcotte, Sabrina Leroux, Mathieu Aubre, Catherine Pinard et Horia Vlad Guzu), Jérome 50 et son acolyte multi-instrumentiste Philippe Gagné sont venus divertir l’audience avec du rap aux paroles de cabochon bien comiques. À cela s’ajoute, sans l’ombre d’un doute, un talent musical hors pair !
Enfin, c’était, disons-le, une soirée haute en couleur, garnie de talent et de créativité propres à nos étudiants uqamiens ! La prochaine édition est à ne pas manquer !
Comentarios