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Une exposition qui repense les diasporas

Photo du rédacteur: Camélia BoussaidCamélia Boussaid

La galerie SBC accueille Affections diasporiques, une exposition commissariée par Nicholas Dawson. En collaboration avec le collectif Phorie, les œuvres présentées repensent les états affectifs des diasporas de manière engageante et intime.


Mention photo: Alice Young

L’idée de l’exposition provient de la thèse de doctorat de Nicholas Dawson qui énonce les mêmes enjeux, soit les questions diasporiques, ces populations expatriées, mais qui conservent des attaches à leur pays d’origine. Le collectif Phorie a invité M. Dawson à agir comme commissaire, une première pour l’écrivain qui ne vient pas du milieu des arts visuels.


Tous et toutes issue.es de l’immigrations, les artistes Hamza Abouelouafaa, Gem Chang-Kue, Francisco-Fernando Granados, Poline Harbali et Laïla Mestari ont été mandaté·es par M. Dawson pour témoigner de leurs affects liés à leur réalité diasporique.


Exprimer les diasporas artistiquement


L’idée du commissaire était d'aller au-delà du parcours d’immigration. « Il n'y a aucune œuvre exposée qui raconte « je viens de là, je suis arrivé au Canada, etc. », explique Nicholas Dawson.

Les propositions des artistes sont variées. Dans Pour toi, Poline Harbali présente l'histoire d'amour entre son père d'origine syrienne avec sa mère d'origine française. Des photos de famille se mélangent à des dessins colorés et des tapis tuftés pour créer une composition murale vaste et intrigante.


Poline Harbali - Pour toi Mention photo: Alice Young

« Ce qui m'intéressait, ce n'était pas de faire une expo où simplement on rassemble cinq artistes issus de l'immigration, qui nous racontent leur parcours. » L’idée est plutôt « d'investiguer comment est-ce que les diasporas ou l'appartenance d'une diaspora informe le travail des artistes », croit le commissaire.


Gem Chang-Kue propose quant à elle The Weight of Stories, une installation multimédia. Trois projecteurs sont placés sur trois empilements de livres pour traiter des migrations chinoises et des histoires coloniales.


Gem Chang-Kue - The Weight of stories Mention photo: Alice Young

Des artistes généreux


« La générosité, le courage, l'engagement des artistes m'a vraiment impressionné », souligne M. Dawson. Les cinq œuvres dégagent une démarche sincère qu'il faut prendre le temps d'analyser pour en imprégner le message. Parallèlement, il faut aussi beaucoup de temps pour comprendre la réalité d'appartenir à une diaspora.


« Les œuvres forcent le spectateur, la spectatrice à entrer en relation [avec l'œuvre], un peu comme on entre en relation avec des personnes diasporisées sans savoir d'où elles viennent » - Nicholas Dawson



Au-delà des œuvres, une liste de lecture participative accompagne l’exposition, inspirée du thème de l'amour de l'œuvre de Poline Harbali. Un cahier recueille les suggestions de chansons d’amour préférées des gens qui viennent voir l’exposition. « C'est l’idée de défaire les frontières de l'expo, de faire en sorte que l'expo sorte de l'expo, de [la] diasporiser », conclut M. Dawson.


L’exposition Affections diasporiques se tient à la galerie SBC jusqu’au 15 mars 2025.


Hamza Abouelouafaa - Papa, 3lach jiti lhna Mention photo: Alice Young



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