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Prendre le pouls de la tempête

Le département Création sonore du collectif artistique étudiant Le Culte fait paraître aujourd’hui son cinquième EP, DÉLUGE, en écho au lancement du magazine par le même média.


Crédit : Ève-Marie Bégin et Jean-Christophe Bouthillier



DÉLUGE débute avec des bruits de vagues sur Les murmures de l'aube, avant de mixer ceux-ci à une basse angoissante. Le titre retranscrit habilement le sentiment oppressant qu’amènent des nuages noirs au loin sur une plage habituellement tranquille. Un son de batterie clôture l’introduction, tenant un tempo régulier avant de s’emporter dans la folie de la tempête quelques secondes plus tard. Comme le fatalisme, on le voit arriver, mais on ne peut y échapper.


Le projet enchaîne avec Le tonnerre l'avait prédit, prenant d’emblée un virage davantage électro. La mélodie principale, rappelant des sonorités cuivrées par instants, fait assurément hocher de la tête les passionné·e·s du style.


À nos portes la tempête, noyau du EP, apparaît comme le titre le plus agressif du projet. Une mention au mixage qui permet à la mélodie de se promener de chaque côté des écouteurs. Le break vers le milieu de la composition s’avère intéressant et pleinement dans le concept du récit. Le segment offre la sensation d’un brouillard laissant entrevoir un court soulagement, une lueur d’espoir, avant que le cœur du déluge ne redécolle de plus belle.


Nous nagerons dans l'horizon pastel, quatrième morceau de l’EP, varie entre les séquences calmes et intenses. Le titre ne surprend toutefois pas assez et s’inscrit probablement comme la pièce la moins forte du projet.


L'ombre des vagues donne l’image d’un rayon de soleil au travers d’un ciel encore gris. Les accords au piano au début du morceau sont simples, mais efficaces. En intégrant un instrument reconnaissable, la direction artistique ajoute de la couleur au projet. La mélodie se transforme par la suite et se rapproche de compositions néo-classiques ou pop. Le projet se termine avec le mélancolique accord de Do dièse mineur.


Le déluge est passé.


Quand la poussière retombe


Le département Actus du Culte s’est entretenu avec Fabrice Pilon, co-compositeur du EP DÉLUGE, afin de discuter du projet et de la place qu’occupe le département Création sonore au sein du collectif.


Ce qui caractérise la conception d’un projet comme DÉLUGE , c’est l’esprit d’équipe. Utilisant les logiciels FL Studio et Ableton, les quatre membres du comité (le directeur Younesse Moubarik, Fabrice Pilon, Médéric Potvin et Thierry Sarrazin Renaud) tiennent des réunions chaque semaine, en plus de travailler sur le projet du confort de leur maison. Les pièces sont créées alors que chacun y apporte ses suggestions. « On fait des back and forth comme ça, on se l'envoie, on travaille dessus », explique Fabrice Pilon, précisant qu’un morceau se rend jusqu’à trois versions distinctes avant de se glisser sur les pistes de l’EP.


Crédit photo : Noémie Poirier


« Il y a une sonorité qu'on entend du début à la fin [et qui donne une homogénéité à l’EP]. Ça monte, ça redescend », laisse tomber Fabrice Pilon.


L’étudiant voue une grande passion au quatrième art, comme le reste des membres du département Création sonore. « Je pense qu'on aimerait tous vivre de ça, on est des passionnés de musique. On en fait déjà tous hors du Culte », confie-t-il.


Fabrice Pilon tient un projet au nom de Meloire, tandis que Thierry Sarrazin Renaud conçoit des productions sous le pseudonyme de Dipsy, entre autres.


« Je pense que [le comité] va se développer, glisse le membre de Création sonore. Ça va prendre une place encore plus centrale dans le collectif , éventuellement. En tout cas c'est mon souhait », conclut-il.


Crédit photo : Léonie Poulin




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