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Cocktail explosif et créatif

Le Culte fait paraître comme à son habitude son deuxième magazine de l’année cette semaine sur le thème des Artifices. L’édition révèle un goût marqué pour la catharsis, portée par ses 13 collaborateurs et collaboratrices et ses deux rédactrices en chef.



Ce qui saute aux yeux au premier abord : le magazine Artifices est extrêmement coloré, complètement à l’antithèse de l’édition de l’automne 2023, Déluge, et ses teintes quasi monochromes. La direction artistique, assurée par Ève-Marie Bégin et Jean-Christophe Bouthillier, s’amuse à réaliser des collages tirant surtout vers le rose et le bleu pour parvenir à ce résultat riche, et excessivement plaisant à l’œil.


La lumière de vos présences, éditorial des deux rédactrices en chef, évoque un caractère festif et invitant, tandis que le mot de la direction de Samuel Desjardins et d’Ingrid Cloutier-Robertson, directeur et directrice du collectif, rappelle directement les 15 ans du Culte célébrés cet hiver.


Des mots qui résonnent particulièrement dans ce texte : « Créateur de moments uniques / Incubateur du talent de demain / Diffuseur de savoir-faire innovant / Témoin de la scène artistique montréalaise / Ode à la culture / Nous sommes Le Culte ».


Le Culte et ses sept départements, avec ses dizaines de collaborateurs et collaboratrices passionné·e·s. Le Culte qui entame sans cesse une nouvelle histoire.


L’artifice sous toutes ses formes


Les quatre chapitres du magazine tâtent des avenues différentes. Les collaborateurs et collaboratrices abandonnent une partie d’eux et d’elles-mêmes, passant par la danse, la sensualité, le maquillage ou les réseaux sociaux.


Le terme « artifice » est personnel à chacun et chacune, pouvant à la fois évoquer un souvenir positif ou une expérience douloureuse, toujours sous un certain spectre de la nostalgie ou d’un faux prestige, d’une touche de paraître. Et c’est ce que l’on attend de la part du département Rédaction : tirer le plus haut potentiel des interprétations personnelles de ses écrivains et écrivaines.


« Il y a vrai un processus collectif, la revue amène aussi cette dynamique-là, puisque tu es mis côte à côte avec d'autres auteurs, autrices. Ton texte prend des sens différents quand il est tissé avec les autres », explique Mariève Perrault Rocheleau, co-rédactrice en chef du Culte.


Une mention particulière au poème Fracas d’acétate et de plastique, seulement accessible à partir d’un code QR placé au milieu du magazine. Les vers sont brillamment disposés à travers un parcours engageant, original et réellement agréable à suivre, réalisé par le département Expériences interactives.


Conjugué au nous


Si la majorité des textes du magazine sont signés par une unique plume, les rencontres entre les membres du département Rédaction s’avèrent majeures à la création.


« On se nourrit beaucoup des échanges entre nous, dans le comité. Au début de la session, les collaborateurs et collaboratrices vont nous présenter trois idées. À travers ces idées-là, on en sélectionne une », fait part Mariève Perrault Rocheleau.


Lors de rencontres tenues tout au long de la session, les collaborateurs et collaboratrices reçoivent un lot de commentaires, pour parvenir finalement à une troisième version de leur texte, qui se retrouve imprimée dans les pages du magazine.


« Ce n’est pas réellement de corriger le texte, mais plutôt de l'amener plus loin, de proposer certains angles morts [dans la création] », glisse Érika Houle, co-rédactrice en chef. Le Culte a permis aux rédactrices en chef d’acquérir des compétences diverses ces derniers mois.


« Ça m'a beaucoup appris aussi sur tous les aspects qu'on ne nous enseigne pas à l'école. On nous apprend, oui, à écrire des textes, à les commenter, mais on ne nous apprend pas à communiquer avec respect », poursuit Érika Houle.


Le Culte a lancé son édition au Cabaret Berlin le jeudi 11 avril.


Crédit photo : Direction artistique Ève-Marie Bégin et Jean-Christophe Bouthillier

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