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Photo du rédacteurMalika Alaoui

Oussama Fares et Anas Hassouna, étoiles montantes de l’humour québécois

Crédits photo: Yassine Sanou


Oussama Fares et Anas Hassouna, duo infernal de la sphère humoristique québécoise, sont très actifs depuis quelques années, sur scène et au petit écran. Retour sur ces deux phénomènes qui apportent un vent de fraîcheur dans l’univers du divertissement au Québec.


Les deux artistes ont des parcours bien différents : avec les encouragements de son collègue Anas Hassouna, diplômé de l’École nationale de l’humour (ÉNH), Oussama s’est lancé dans le monde de la production, puis dans celui de l’humour de manière autonome. Les deux amis rêvaient de lancer leur propre série, mais après avoir acheté le matériel nécessaire, ils ont réalisé qu’ils ne savaient pas l’utiliser. Le projet est tombé à l’eau pour laisser place à d’autres ambitions, dont un tout nouveau concept qui émerge lentement sur le web depuis quelques années : des capsules, modèle populaire au Québec chez les humoristes.


Les deux acolytes puisent d’ailleurs leurs inspirations chez les humoristes qui ont bercé leur enfance : Rachid Badouri, Jamel Debbouze, Gad Elmaleh et François Massicotte. « On a vu ces gars-là sur Télévision Quatre-Saisons à l’époque. Très jeunes, on était déjà fans d’humour, alors on savait qu’on allait faire ça », confie Oussama.


Anas est né au Québec de parents marocains, alors qu’Oussama est né au Maroc et a immigré au Québec à l’âge de neuf ans. Le duo infernal s’est formé sur les bancs de l’école secondaire : « Anas faisait de l’improvisation et j’animais des spectacles scolaires. Je me souviens qu’en deuxième secondaire, on avait comme projet d’organiser des spectacles, on travaillait beaucoup là-dessus. D’aussi loin que je me souvienne, on a toujours gravité autour de l’humour », explique Oussama.


Le duo s’est concrétisé dès qu’Anas a été admis à l’ÉNH, ce qui l’a propulsé sur la scène médiatique et lui a permis de travailler avec d’autres artistes, comme l’humoriste québécoise Rosalie Vaillancourt ou encore l’humoriste français Roman Frayssinet. De fil en aiguille, les deux amis ont pu monter différents projets, dont la création de leur propre boîte de production, Fishnet TV.


Un humour en pleine expansion

L’humour au Québec est en constante évolution : il a emprunté un nouveau tournant grâce à l’arrivée d’humoristes issu·e·s de la diversité. La culture montréalaise est elle-même en pleine expansion, via la pop culture, le rap et le slang. Ces styles musicaux, grâce aux médias sociaux et à la télévision, font tranquillement leur place à travers le Québec. « À l’École nationale de l’humour, il y avait toujours une distinction entre l’humour que je voulais performer devant le public dit « ethnique » et celui que je devais adapter pour jouer en région. Maintenant, je réalise qu’avec le temps et le mélange de cultures, on a moins à s’adapter parce qu’au final, l’humour, c’est de l’authenticité », raconte Anas.


Oussama et Anas laissent transparaître cette authenticité à travers leurs sketches et leurs spectacles, de l’émission télévisée On est là aux saynètes du jeudi soir au bar L’Abreuvoir dans le cadre de leurs soirées d’humour Rebeus fragiles. De Sarahmée à White-B en passant par Gabriel Nadeau-Dubois, les deux humoristes tentent de montrer leurs réalités en invitant des personnalités avec qui ils ont envie de discuter. « On a des amis qui ont commis des crimes, des amis policiers, médecins, avocats… On est capable d’échanger avec tout le monde », affirme Anas. « On a invité des gens de différents horizons. J’ai grandi à Montréal-Nord et j’ai aussi dû travailler sur des projets humoristiques sur le Plateau Mont-Royal. C’est ce mélange qui fait notre authenticité », conclut Oussama.

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