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Les deux visages de Miro Chino

Miro Nguyen, alias Miro Chino, allie une attitude décontractée à des textes introspectifs et particulièrement actuels. L’artiste montréalais de 24 ans a fait paraître en octobre 2023 son premier effort, Bon Times Bad Times. Portrait d’un jeune qui rêve d’atteindre les plus hauts sommets.



« Ça flirt avec ma philosophie. Je suis quelqu'un qui croit vraiment à l'équilibre des choses. Il faut que tu aies autant les bons et les mauvais côtés pour qu'il y ait de quoi qui se passe », concède d’emblée Miro Chino en entrevue avec Le Culte, en référence à son premier album.


Le titre du projet s’inspire de la chanson Good Times Bad Times du groupe de rock Led Zeppelin et du populaire film québécois Bon Cop, Bad Cop. Une dénomination en franglais, car Miro Chino tient beaucoup au vocabulaire des jeunes de sa ville natale.


« J'essaie de faire une musique qui est la plus proche possible de moi et de ce qui m'entoure. Je pense, inconsciemment, que c’est un concern pour moi de faire rayonner notre langue et notre culture », explique le musicien.


Si Miro Chino utilise bel et bien des flows dans les 11 titres de son projet studio, il désire avant tout se faire reconnaître comme un « artiste » et non un « rappeur ».


« Je dis souvent que je n'ai pas envie de m'associer à la culture rap, dit Miro Chino. Ça peut être toxique comme ça peut être tout simplement banal, ou un peu irrelevant, selon moi. La culture de l'ego, de mousser sa propre personne. Ce sont des choses qui sont méga divertissantes, pis que j'aime consommer à la légère, mais je n’estime pas que ça apporte quoi que ce soit de nécessairement intéressant sur la scène culturelle », poursuit le jeune artiste.


Crédit photo : Éléonore Delvaux-Beaudoin

Miro Chino écoute autant de la musique du siècle dernier que du siècle actuel, et puise son inspiration dans la musique québécoise comme dans des compositions internationales. L’artiste nomme entre autres des influences comme Richard Desjardins, Offenbach, The Rolling Stones, AC/DC ou Hubert Lenoir. Le musicien qui a particulièrement formé son univers musical : Damon Albarn, artiste britannique derrière les formations Blur et Gorillaz.


« Si je peux faire un beat un jour avec Gorillaz, je serais vraiment stoked. J'aime aller chercher des collaborations un peu hétéroclites. Peut-être travailler avec du monde qui ne sont pas pantoute dans le même style que moi. On verra, je suis full ouvert. »


Le jeune artiste s’est d’abord aventuré dans le folk et le rock, avant de se tourner vers le rap, le style musical lui offrant le « plus de place pour des verses qui sont plus longues, pour jouer avec la sonorité des mots ».


Miro Chino se produira notamment au Festival Sève de Saint-Jean-sur-Richelieu et à Santa Teresa au printemps. « En termes de feeling, c'est ça qui est le plus payant [de jouer sur scène]. Quand tu es devant une audience, pis que tu as plein de gens qui vivent la même émotion en même temps. Pour moi, c'est l'essence même de la musique, de créer un moment et de partager ça. »


Le deuxième album de Miro Chino est déjà conceptualisé, même si le disque ne risque pas de sortir avant l’année prochaine, informe l’artiste : « J’ai une couple de démos, mais ça risque d'évoluer vraiment beaucoup. »



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