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Arielle Soucy : Douce comme une fleur au printemps

L’auteure-compositrice-interprète folk Arielle Soucy donnait une performance tendre et très réussie le 18 avril dernier à La Sala Rossa. La musicienne montréalaise a essentiellement présenté des titres de son album, Il n’y a rien que je ne suis pas, lancé en octobre 2023.



Arielle Soucy prend place devant les rideaux rouges typiques de La Sala Rossa vers 21h15. L’artiste s’était notamment fait connaître par le grand public en assurant en solo les premières parties de Philippe B, maître du folk au Québec, en automne et en hiver derniers. C’est aujourd’hui cinq musiciens et musiciennes qui accompagnent l’artiste montréalaise.


Ce qui frappe d’emblée : Arielle Soucy est une as de la mélodie et des arrangements. Si les paroles de ses compositions sont douces et bien ficelées, les harmonies, ou les « collages », de ses propres mots, volent la vedette. Utilisant auparavant des effets de pédales pour s’harmoniser avec elle-même, Soucy se repose, dans cette formule full band, sur deux choristes se chargeant de remplir cette tâche complexe. Le résultat est captivant.



Il n’y a rien que je ne suis pas avait provoqué un petit tremblement (dans le bon sens du terme) dans la scène locale à sa parution. Le Canal Auditif avait attribué la très haute note de 9/10 au projet alors que Le Devoir avait placé le disque à la première position de son classement des meilleurs albums québécois de l’année 2023. Rien que ça. Pas étonnant que tous les billets de la soirée aient trouvé preneurs.


Les morceaux de son premier et pour l’instant unique album sont évidemment mis en valeur, mais aussi ceux de ses deux EPs, lancés respectivement en 2019 et en 2020. Soucy interprète, guitare à la main, des titres comme Talk to Me, Ottawa, Letting You Down ou encore le sublime Pardonne-moi, en anglais et en français. Le tout sous un penchant parfois country, mais surtout folk. Femme de peu de mots, Arielle Soucy laisse souvent parler la musique d’elle-même.


Et c’est bien assez comme ça. L’approche n’est pas la plus accessible, les amateurs et amatrices de musique folk ne courent pas la rue, mais il est évident que pour celles et ceux appréciant le courant, Arielle Soucy et sa musique apparaissent comme un vent de fraîcheur, une réelle perle dans cette mer d’artistes québécois et québécoises de la nouvelle vague malheureusement trop souvent standardisée.


Une auteure-compositrice-interprète à suivre, son talent est indéniable.



Une première partie peu convaincante


C’est une salle comble qui accueillait au début de la soirée Raphaël Léveillé en formule solo, du groupe Embo/phlébite, gagnant de la 12e édition du Cabaret Festif!. Le musicien tricote essentiellement sur l’aspect décalé de ses compositions, mais ça va souvent trop loin. La musique est trop déconstruite pour que ce soit réellement agréable à l’écoute. La formule guitare-voix ne contribue pas à la cause, les titres studio révélant une complexité harmonique qui joue sur le charme premier de la formation et qui n’a pas été entendue ce soir.


Après avoir présenté Jésus, Hiboux et S’cuse moi, j’comprends pas, Léveillé se fait rejoindre par Naomie de Lorimier (autre membre de Embo/phlébite, mais surtout connue pour son projet de pop expérimentale N Nao) afin d’interpréter Pleurer sur la job. Un brin amusant, mais sans plus.



Crédit photo :  Charles-Antoine Marcotte

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