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Quelle vie de femme voulez-vous vivre ?

Photo du rédacteur: Chanya SedionChanya Sedion
Le Théâtre Espace Go accueille jusqu’au 8 février Une vie de femme, écrite et mise en scène par Marie-Laurence Rancourt. Flirtant avec l'absurde, ce spectacle amusant et réfléchi mène le public à travers le récit de Marie qui explore différentes vies pour trouver la sienne. 

Marie est une femme… En fait, non. Marie est toutes les femmes qu’elle aurait voulu être. Interprétées par Larissa Corriveau, Annick Bergeron et Martine Francke, ces femmes n’ont en commun que leur recherche de singularité. 


Marie disparaît et personne ne sait où la trouver. Une première version réapparaît pour rejoindre son conjoint. Une autre se crée une nouvelle identité dans un jeu de rôle elfique. Une troisième passe tout son temps à attendre… le temps. Des univers parfois surprenants auxquels on peut s’identifier. Cette femme a-t-elle réellement disparu, ou rêve-t-elle simplement de ces mondes? 


Mention photo: Yannick Macdonald

« Elle se connaît tellement mal qu’elle ne s’est pas reconnue »

Marie, déconstruite en plusieurs personnages, amène le public à se questionner sur sa réelle identité. Est-ce celle perdue dans l’ennui et la routine ou celle perdue dans ses nouvelles expériences? 


C’est sur une scène presque vide que les Marie et leurs mari – ou tous autres personnages masculins joués par Maxim Gaudette et Roger La Rue – évoluent. Parfois une table et quelques chaises, un fauteuil ou une lampe, mais rien de plus. Le judicieux usage d’éclairages ciblés pour délimiter l’espace de jeu permet de garder la sobriété de la scène. 


En fluctuant d’intensité dans ses modifications, cette mise en scène rappelle indirectement les mutations de la protagoniste et de ses doubles… Ses triples ? Enfin, bref. Les personnages, et même les Marie, s’y perdent autant que l’auditoire.


L’appel des désirs

Les désirs sont le fondement d’Une vie de femme. Qu’est-ce que l’on veut vraiment ? Sollicitée par ses aspirations, Marie culpabilise de vouloir une autre vie. Une vie à laquelle « elle a renoncé en choisissant celle-ci ». 


Le scénario entier tourne autour de questions plutôt simples, sans être simpliste. C’est là que réside sa force : mettre en scène des questions existentielles qui rejoignent tout le monde. Le concept de la pièce résonne autant chez les personnes prenant des décisions décisives pour leur futur que celles regrettant leur passé.  


Mention photo: Yannick Macdonald
Ode au théâtre

Une des premières choses que le public apprend de Marie est qu’elle aime le théâtre. « Le théâtre raconte des histoires fausses pour dire des choses vraies », soutient la narration d’Olena Khomyakova. Cet art lui permet de s’échapper de la réalité, en concert avec les spectateurs et spectatrices qui l'observent. 


La pièce est parsemée d’autres moments autoréférentiels comiques, comme lorsque Marie mentionne que la pratique du théâtre n’a plus beaucoup d’années à vivre. 


Une vie de femme traite de sujets philosophiques sans être pénible ou hautain. En soi, cette pièce ne présente rien de bien nouveau, mais reste une proposition plus qu’agréable.

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