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Photo du rédacteurÉlie Michaud-A.

Polo & Pan : Aguichante frénésie, fiévreuse euphorie

Photo: Barrière & Simon


Le duo français Polo & Pan était de passage à Montréal le 2 novembre dernier. Les artistes de musique électro-pop ne sont certainement pas inconnus de la scène montréalaise. Ils sont venus une première fois au MTelus pour participer à l’édition des Francos en 2018 et ont fait vibrer la foule du Igloofest en janvier dernier. De retour au MTelus pour promouvoir la réédition de leur album Caravelle, Polo & Pan ont fait salle comble, les billets étant écoulés depuis des mois.

Paul Armand-Delille (Polocorp) et Alexandre Grynszpan (Peter Pan) sont arrivés sur scène vêtus de kimonos. Ils se sont posés derrière leur décor épuré et minimaliste cachant leur table de mixage et ont démarré le voyage. Les premières notes ont commencé et le visuel projeté derrière eux a suivi, coloré et doux. Le public s’excitait de découvrir les métamorphoses des couleurs vibrantes aux formes abstraites, tantôt une plage, tantôt un arc-en ciel (titre d’un de leur succès). Entre deux mix tels que Nanã et Zoom Zoom, le duo n’a pas hésité à s’adresser à la foule, partageant leur gratitude d’être là, l’encourageant à plonger dans leur monde et profiter du moment, lui faisant également cadeau de nouveau matériel.


L’atmosphère festive a oscillé entre sons électroniques envoûtants et pièces avec paroles. Les voix altérées des DJs venaient par moments attiser l’imaginaire en chantant quelques couplets qui complétaient certaines pièces. Une nouvelle proximité avec le public, plus intime, s’est instaurée. L’auditoire a également eu la surprise de voir la chanteuse Victoria Lafaurie apparaître sur scène. Amenant avec elle une énergie électrisante, elle a donné sa voix à plusieurs chansons, se mouvait fluidement sur scène, faisait tournoyer son kimono. L’interprète ne portant qu’un justaucorps en dessous, un vent d’exotisme a déferlé dans le MTelus. Alors que les artistes quittaient la scène et que les lumières semblaient vouloir nous ramener à la vraie vie, la foule était loin d’être dupe. Elle ne bronchait pas, elle réclamait le grand succès Canopée. L’interprète féminine est finalement revenue avec ses deux complices. Transportés par une vague imaginaire, tous se sont mis à sauter et se sont passionnément échauffés sur les derniers moments d’ivresse d’un été tirant à sa fin.


Le rythme effréné, la musique forte, un visuel éclaté, les paroles qui s’élevaient délicatement, vaporeuses et doucement naïves, mariées aux projections qui en illustraient l’imaginaire… Le public n’avait d’autre choix que de se laisser enivrer par l’expérience Caravelle et est parti, souffle haletant et coeur léger, retrouver la réalité.

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