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Ok j’avoue de Corail : convaincante entrée en scène



L’EP Ok j’avoue, premier vrai jet du groupe montréalais florissant Corail, s’est taillé une place sur la toile musicale le 29 janvier, presque un an après la parution de son dernier titre Très doucement. Enfin!


Formé de Julien Comptour (Mort Rose), Christophe Rosset Balcer (Sex Machine Octopus), Philippe Noël, Émile Rivest et Maxence Godefroid, Corail lance quatre chansons de pop alternative aérienne qui déballent un son à mi-chemin entre réconfort et évasion. Les dix-huit minutes d’écoute procurent la satisfaction d’un produit complet et soigné que, d’ordinaire, seul un album sait créer. En entrevue avec Le Culte aux côtés de Corail, Julien Comptour s’est questionné sur l’espace que les gens ont « dans leur tête et dans leur cœur pour découvrir un nouvel artiste en ce moment ». Nul doute ne plane sur la réponse : de la place pour eux, il y en a.


Bienveillances, coup de cœur qui clôt l’EP, est une véritable bombe de douceur. Le morceau saisit par ses chœurs qui murmurent puis crient « Je dis oui », comme libérés de leur cellule, en partageant notamment l’espace sonore avec les percussions déchaînées de Christophe Rosset Balcer.


Des mots tout simples sur fond d’arrangements hyper travaillés dictent le ton du EP. « J’écris des paroles presque naïves, to the point, pour parler d’enjeux sérieux », raconte Julien, qui assure tous les textes « sans utiliser 20 000 mots compliqués », de son propre aveu. Il note à ce propos la poésie de Jimmy Hunt, d’un naturel franc, comme source d’inspiration. Corridor, Radiohead et Half Moon Run y passent aussi, sur le plan musical cette fois.


Quoique physiquement séparé, pandémie oblige, Corail met présentement la main à la pâte et confectionne son premier album. En créant, le groupe se donne le défi d’éviter la surcharge et les manœuvres tape-à-l’œil (ou plutôt tape-à-l’oreille), en coupant « les instruments inutiles et [en laissant] les chansons être, si c’est de ça qu’elles ont besoin », résume le claviériste Émile Rivest. Voilà une approche instinctive et centrée sur les morceaux en tant qu’œuvres auxquelles respect est dû, qui a déjà marqué des points avec Ok j’avoue… et risque de continuer à ne pas décevoir.

Il ne reste qu’à espérer une prestation du quintette sous peu, qui n’a encore jamais monté sur scène sous la bannière de Corail. Dans l’attente, il est conseillé de garder les yeux ouverts pour un projet vidéo « contemplatif » filmé en pleine fabrication de la pochette du EP. Si l’on se fie au souci du détail du groupe et au soin porté à sa musique, dire que ça promet ne tient pas de la démesure.

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