L’agora de l’UQAM se transformera en galerie éphémère du 1 au 7 mars prochain lors de la septième édition de l’Expo Scéno.
En plus de faire sortir les étudiants en scénographie de leurs ateliers (ce qui arrive peu souvent), l’exposition est une occasion d’apprendre à connaître des artistes méconnus. Ces artistes cachés derrière les costumes d’une pièce de théâtre, le décor d’un long-métrage ou encore derrière l’aménagement scénique d’un événement (pensiez-vous vraiment que les lettres en chloroplastes de notre dernier lancement avaient été faites par des étudiants en communication?).
Décor. C’est le mot que nous employons trop souvent lorsque nous voulons désigner l’organisation d’un espace scénique. Scénographie? Ça sonne scientifique, technique, mais artistique? Est-ce que la scénographie est un art à part entière?
Zoé Burns Garcia, responsable au graphisme et membre du comité du vernissage de l’exposition, répond que la scénographie est un processus artistique qui fait parti d’un tout. Qu’il participe à une œuvre au même titre que le scénario ou le jeu d’acteurs.
Pique, de Robert Lepage, est un bon exemple de pièce de théâtre qui met au premier plan l’espace scénique, avant même le contenu. La scénographie a évoluée au point de s’affirmer en tant que discipline indispensable au processus créatif d’une mise en scène. Elle n’est plus au service d’une œuvre, mais bien une de ses parties prenantes qui évalue, analyse et écoute ce qui l’entoure afin d’en ressortir un tout cohérent.
C’est de cet aspect que traitera l’Expo Scéno 2014; du dialogue entre les différents éléments scéniques. Qu’est-ce qui se produit quand on met en relation le son, le décor, le costume et l’éclairage? Ce sont par des installations collectives que le passant aura à s’interroger sur l’interaction entre ces différents éléments.
En s’imposant dans le décor figé de l’UQAM et ses murs de briques, l’exposition vise également à entretenir un dialogue avec le spectateur curieux et perplexe afin de démystifier la scénographie. Parce que c’est en vulgarisant cette discipline que nous réaliserons qu’elle fait partie intégrante de ce qui nous entoure, que ce soit au théâtre, au musée ou dans la rue. Et c’est uniquement lorsque nous en prendrons conscience que nous lèverons les yeux à la recherche d’un art tangible et accessible.
Nous n’avons pas à vous dire d’y aller. Vous ne pourrez l’ignorer lorsque vous sortirez blaser des méandres du métro en traversant l’agora. Si vous désirez enrichir l’expérience, présentez-vous le 28 février au vernissage ou passez-y le 1er mars lors de la nuit blanche. Éveil des sens garanti.
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