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Emmanuel Schwartz exhibe les profondeurs de la créativité

Crédit photo: David Ospina


Quand les spectateurs font leur entrée dans la salle du théâtre La Chapelle, ils ne saisissent pas immédiatement ce qui les attend. Laissés à eux-mêmes entre quatre façades blanches, ils ont l’impression de se retrouver à l’intérieur d’une machine aux mécaniques particulièrement complexes. Puis, ils attendent le coup d’envoi qui donnera un sens au moment à venir.


« Le spectacle commence »


La pièce s’orchestre par une voix détachée et mécanique, disant les mots de sorte qu’ils touchent ce qu’il y a au plus profond de leur coeur. Parfois telle une caresse ou comme le plus tranchant des harpons, cette voix divulgue comment agit la création; à la manière d’un organe, c’est-à-dire vital à la survie de l’homme.


« On dirait qu’on a manqué quelque chose d’important et vite comprendre qu’il faut avoir vu le spectacle plus d’une fois pour saisir l’ampleur du propos. L’avoir vu mille fois, puis vite comprendre que d’être perdu, c’est peut-être le propos même », retentit la voix aux premiers instants du spectacle.


Emmanuel Schwartz, l’auteur de la pièce, Francis La Haye et Benoît Gob exhibent avec sincérité, profondeur et un brin de folie leur parcours artistique. Passant de musicien, de danseur, de comédien, d’auteur ou bien de metteur en scène, les trois hommes sont des artistes à leur façon. Oui, ils sont tous des artistes, mais ils sont d’abord des créateurs: des hommes habités par cette pulsion qu’est de créer quelque chose qui parlera à quelqu’un.


« Le spectateur pourrait ne pas prendre un moment pour lui-même. Le moment où tout le monde semble attendre quelque chose, le moment où ce quelque chose est encore extraordinaire, parce qu’il n’est pas encore quelque chose. »


Dans un décor futuriste qui tend à défier le temps, les trois performeurs invitent avec sensibilité le public dans leurs observations et leurs réflexions du passé qui font d’eux les créateurs d’aujourd’hui. La pièce a également une valeur biographique lorsque la même voix robotique raconte leurs chemins qui, parfois, se croisent et qui, parfois, se séparent. Elle amène d’ailleurs une facette souvent méconnue de la créativité; celle de la pression qui pèse sur les épaules des artistes. « Je veux changer le monde », s’époumone Schwartz sur scène.  


Mêlant les arts visuels, la performance, la poésie et la musique, l’exhibition explore cette créativité qui est en perpétuel changement et qui nous fait passer par la confusion, l’angoisse et l’émerveillement.

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