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Coups de coeur & rétrospective des RVCQ

Photo du rédacteur: Le CulteLe Culte

C’est du 20 février au 1er mars que se sont déroulés les 32e Rendez-vous du cinéma québécois. Ateliers gratuits, activités et films : de quoi fêter notre cinéma. Dans le cadre de ce festival, il est toujours pertinent et agréable de rencontrer des individus ayant contribué à la réalisation d’un film, juste avant sa projection. Cela permet de voir le film d’un oeil différent, tout en s’insérant dans un contexte donné. Les RVCQ, c’est la découverte (ou la redécouverte) du cinéma québécois de la dernière année, mais surtout un lieu d’échanges et de rencontres.


Les bons coups selon Béatrice: Elvis Graton Picture Show – Nuit blanche – 5 à 7 gratuits (intéressants pour les étudiants) – Rétrospective de l’année. Une programmation variée. (De Hot-Dog à Shekinah : The intimate life of a hasidic women, c’est bien pour dire!) – Multiplateformes : des films présentés aux RVCQ à louer sur Internet sur le site de l’ONF. La web-diffusion des 5 à 7 sur le site de Radio-Canada.


Les moins bons coups selon Béatrice: – Petites salles (je l’aime bien la Cinémathèque… mais… peut-on être plus de 40 à voir un même film?) – L’aspect remâché (lorsqu’un documentaire est déjà passé par un autre festival à Montréal et qu’il est déjà sorti en salle… est-ce qu’on doit passer à autre chose?)

Les RVCQ sont conçus pour être la fête du cinéma québécois. Ce sont aussi les deux semaines de l’hiver où tu peux te rattraper en visionnant les films que tu as manqué pendant l’année, ou voir à l’avance ceux qui sortiront prochainement et dire à tes amis «Oui, j’ai vu Miraculum une semaine à l’avance et c’était pas aussi génial que ce que vont en dire les critiques.» J’aime les RVCQ. Ça ressemble à un conventum d’anciens du secondaire. Tout le monde se connaît. Tout le monde jase. « Ton film est beau, viens voir le mien », « Je hais l’industrie », « Je rêve d’y travailler ». Qu’on se le dise. Au début de la conférence : L’observatoire du documentaire, j’étais bien la seule à ne connaître personne. «Ah oui comment tu vas ?» «Bonjour je te présente…» «Écoute, j’ai un projet qui pourrait t’intéresser.»


Les coups de cœur d’Alexandre :


1. Le démantèlement – présenté le lundi 24 février 17h30, à l’Annexe du Pavillon Judith-Jasmin.

Ce film était au grand écran l’automne dernier, et sortira le 4 mars sur DVD. Pour ceux qui ne l’avaient pas encore vu, les RVCQ permettent aux tardifs comme moi de contempler cette réalisation de Sébastien Pilote. Le démantèlement présente l’histoire de Gaby (Gabriel Arcand), un fermier dévoué à sa ferme et ses agneaux depuis 40 ans qui se retrouve à devoir dire adieu à celle-ci. La plupart des fermes avoisinantes se sont fait démanteler, au tour de Gaby. Après le visionnement du film, le réalisateur était présent pour une session de questions-réponses. Pilote nous expliquait qu’il cherchait à faire un film qui s’apparentait un peu au style américain, notamment aux westerns. Durant son processus de création, il pensait au personnage de Gaby comme étant un homme qui pourrait ressembler à Clint Eastwood. Avec Gabriel Arcan dans le rôle principal, on perçoit une interprétation riche, subtile et nuancée. Un personnage solitaire rempli de patience et de sensibilité.



2. Bà Noi (Grand-maman) – présenté le jeudi 27 février à 18h, à la Cinémathèque québécoise.

D’origine vietnamienne, Khoa Lê réalise, avec Bà Noi, son septième film. Bà Noi a été présenté à Montréal au Cinéma du Parc le 6 février et au Cinéma Excentris depuis le 31 janvier dernier. Le réalisateur nous livre un témoignage cinématographique personnel de sa grand-mère de 93 ans qui vit au Vietnam. À travers ce portrait filmé sur place, on voyage en terre vietnamienne en y découvrant les coutumes du pays, notamment en remarquant l’importance du nouvel an. Il y a de longs plans fixes où on sent la vieillesse, le vécu et la beauté d’une grand-mère qui vénère ses ancêtres, ses croyances et ses valeurs familiales. Elle veut à tout pris que son petit fils Khoa Lê se marie. Et elle veut qu’il marie une Vietnamienne plutôt qu’une Occidentale. À la suite du visionnement, le réalisateur est venu nous rencontrer. Une dame dans la salle lui a demandé : «Alors?! Vous allez marier une Occidentale ou une Vietnamienne dans le futur? ». « En fait, si je me marie, ce sera un Occidental ou un Vietnamien », a t-il répondu. Le réalisateur partait justement peu de temps après les RVCQ pour aller présenter son film à sa grand-mère, qu’il visite régulièrement.


Bà Noi est disponible sur le site de l’ONF : http://bit.ly/1dJHoZy


À l’an prochain!


Béatrice Leclerc et

Alexandre Graton

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