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Photo du rédacteurSimon Rheault-Hébert

À toi, je peux tout dire : l’amour dans le drame

Crédits photo: théâtre Prospero


Le théâtre Prospero présente du 5 au 23 avril À toi, je peux tout dire, une pièce écrite par Hugo Turgeon et mise en scène par Gill Champagne. L’histoire de trois femmes portant les cicatrices de leur vécu est explorée à l’aide de monologues, de dialogues et de chœurs.


Authentique et à l’allure anecdotique, la pièce est inspirée du contexte familial de l’auteur. On retrouve quatre personnages sur scène : la mère (Linda Laplante), la grand-mère (Isabelle Drainville), la tante (Frédérike Bédard) et le fils (Maxime Isabelle). À partir d’une scène entre la mère et son fils à la plage, À toi, je peux tout dire plonge dans le drame familial en procédant par tableaux. Défilent alors sur scène des thèmes comme le décès prématuré, la dépression, les agressions à caractère sexuel et les secrets familiaux.


Le public a droit, dès le départ, à une scénographie et à des éclairages adroitement pensés. Des feuilles métalliques dorées parsèment le sol et reflètent la lumière avec chaleur. Elles recouvrent aussi des accessoires utilisés lors de scènes abordant la dépression, contribuant à créer des plans scéniques forts. C’est d’ailleurs le cas d’un panneau réfléchissant pour bronzer : tenu par la mère et constituant la seule source de lumière présente sur scène, il l’isole alors qu’elle est en session de thérapie.


Le texte est touchant et rythmé. Il capture la complicité entre les personnages avec des répliques à la fois cinglantes et pleines d’amour tout en traduisant la réalité sale des drames familiaux. De plus, il met au premier plan les trois femmes de l’histoire. Bien que des hommes soient mentionnés, seul le fils joue sur scène. Il est témoin de l’histoire de ses matriarches et écoute les blessures qu’elles portent. Le texte se veut d’ailleurs un hommage à la mère de l’auteur et ce dernier clôt la pièce avec un court monologue lui étant adressé.


L’acteur et les actrices se relaient sur scène, oscillant entre narration et chœurs. On saute d’un événement à l’autre et les membres de la famille jouent en même temps qu’il et elles narrent, parfois avec une touche d’humour. On pourrait cependant reprocher au texte d’abuser du compte-rendu des actions, ce qui devient redondant. Bref, À toi, je peux tout dire reste une pièce à voir pour son authenticité et sa candeur.


À toi, je peux tout dire est présentée au théâtre Prospero jusqu’au 23 avril prochain.


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